Depuis 1989 au parc du Petit Leroy à Chevilly-la-rue dans le Val de Marne,une empreinte géante de Peter Stampfli est installée à demeure. Présentée quelques années plus tôt au Musée du Middleheim à Anvers, cette œuvre d’une trentaine de mètres de long marque la trace d’un itinéraire artistique singulier.
La place de Peter Stampfli dans les mouvements artistiques de son temps reste en équilibre instable. Souvent associé à la Figuration narrative, son œuvre prend davantage sa source dans le Pop-art. Ce sillon bien connu qui lui appartient, l’artiste l’a poursuivi à partir de l’empreinte d’un pneumatique sortie tout droit d’un tableau où la roue de voiture prenait de plus en plus de place. A l’époque, après le tableau sur la roue, le gros plan se resserre sur le pneumatique lui-même puis sur sa seule trace. Je revois encore son œuvre de la Biennale de Paris 1971 où l’immense pneumatique peint de profil sur un mur marquait le départ d’une aussi imposante trace dans toute la longueur de la salle d’exposition.
Sous toutes les formes, dans toutes les tailles, avec tous les matériaux, peinte ou sculptée, cette empreinte obsessionnelle est passée de la figuration jusqu’à la presque abstraction. Peter Stampfli nous laisse alors en équilibre entre ces deux options. Comment continuer ? L’artiste peintre devient sculpteur et poursuit son chemin.
Peter Stamlpfli dans l’Encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain
Photo source :http://www.cg94.fr/espaces-verts-et-paysage/1048-a-chevilly-larue-le-parc-departemental-petit-le-roy.html