Quatre siècles après Pieter Brueghel le Jeune, Hervé Penhoat fait ressurgir, avec les outils de son époque, une mémoire dont il tente de décrypter la nature.
« J’ai une attirance , dit-il, pour les pays du Nord (sans doute due à des origines lointaines, à d’autres racines par des migrations de peuples au fil des siècles), la neige, la brume… L’école de mon enfance ne pouvait-elle ressurgir que par un temps d’hiver (de neige ou de brume)? »
Peintre sans pinceaux, l’artiste tend la main au peintre Flamand à travers les siècles pour appréhender ce qui le relie à son ancêtre. Le « tableau » que nous propose Hervé Penhoat , plan fixe d’un moment suspendu, ne fait pas seulement appel à la captation d’une scène filmée. L’usage du ralenti, le traitement de l’image, dans sa lumière et son contraste,participent à ce « jour de lenteur » à travers lequel l’artiste interroge, par ce dépassement du tableau, la vocation d’un mode de représentation.
( Hervé Penhoat « Mémoires hors champ » 2010 installation vidéo-projetée / 2×40’)