Coups de chapeau

Alexandre Gurita : l’art et après..

Pour ce coup de chapeau de la semaine, je reviens sur un événement artistique vieux déjà d’un bonne dizaine d’années, événement créée par l’artiste Alexandre Gurita. Avant de devenir un acteur culturel polyvalent, faisant renaître notamment la Biennale de Paris dans un dispositif expérimental, c’est de l’artiste qu’il sera question ici.
Cet artiste n’a pas d’atelier. Il ne produit pas d’objets ; il ne peint pas de tableaux ;il ne réalise pas d’installations. Il ne traverse pas l’art comme un provocateur agité.
Après avoir abandonné la sculpture, il se définit alors dans une posture nouvelle.

«L’objet artistique ment toujours un peu, explique-t-il. Il ne révèle ma perception du monde que d’une manière partielle et déformée. Moi, je veux communiquer avec les autres sans objets interposés
Se réclamant de Marcel Duchamp, qui « rêvait de faire de sa vie une oeuvre d’art », c’est chez Protécréa, organisme qui protège les oeuvres artistiques dans le monde entier, qu’il dépose, en février 1999, sa vie – « mon être, mon imagination, ma personnalité, etc., et tous les éléments qui constituent ma vie» – pour la modique somme de 72 francs à payer tous les cinq ans.

Alexandre Gurita en 1999

Le mariage en diplôme

Alexandre Gurita s’est marié « réellement » le mercredi 23 juin 1999 à la chapelle de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-arts et a présenté cet événement comme une œuvre d’art au jury de son diplôme, conformément à sa conception de l’art.
Ce jeune artiste d’origine roumaine ne manque pas de conviction. Il n’est pas certain que beaucoup d’autres aient eu le cran d’une telle soutenance devant le jury de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. Sa démarche n’a pas fait l’unanimité ; il s’est même attiré parfois l’hostilité de ceux que l’on aurait attendus plus ouverts à l’audace.
Faire de sa vie une œuvre d’art n’est pas une idée nouvelle. Le faire vraiment est inédit.
Pour Alexandre Gurita, l’art commence en sortant des musées et des expositions.
Je lui suggérai humblement de placer un livre d’or à la porte des musées, lorsque les spectateurs sortent pour visiter la vie. Cette idée lui plut. L’a-t-il fait ?

La vie, oeuvre d’art

Se réclamant de Marcel Duchamp, qui «rêvait de faire de sa vie une oeuvre d’art», c’est chez Protécréa, organisme qui protège les oeuvres artistiques dans le monde entier, qu’il dépose, en février dernier, sa vie – «mon être, mon imagination, ma personnalité, etc., et tous les éléments qui constituent ma vie» – pour la modique somme de 72 francs à payer tous les cinq ans.
Alexandre Gurita a eu, avec sa compagne, un enfant. L’œuvre continue

J’oubliais : Alexandre Gurita a été reçu à son diplôme….

Alexandre Gurita dans l’Encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain

Photos imago
//

Laisser un commentaire