Marta Pan

Dans la maison de Saint-Remy les Chevreuse où elle vivait dans l’architecture créée par son mari André Wogenscky , Marta Pan (1923-2008) avait installé, dans le parc, plusieurs de ses sculptures.
Appliquant à sa façon le « Less is more » de Mies Van der Rohe, elle voulait obtenir, en permanence dans son œuvre, une expression maximum avec un minimum de moyens.
Après des études aux Beaux-Arts de Budapest, Marta Pan arrive à Paris en 1947 où elle rencontre Brancusi dans son atelier de l’impasse Ronsin. Puis elle fait connaissance avec Le Corbusier dans son atelier et son plus proche collaborateur l’architecte André Wogenscky qui deviendra son mari. Dans les grandes réalisations architecturales réalisées par ce dernier, Marta Pan trouva là une scène privilégiée pour mettre en valeur ses interventions artistiques et donner à leur apparente simplicité la preuve qu’elle pouvait rivaliser avec l’architecture.

Marta Pan Préfecture de Bobigny

Mais, c’est peut-être à Saint-Remy Les Chevreuses, avec la maison conçue pour le couple par son mari, que ces œuvres trouvent leur place naturelle, entre nature et architecture, habitantes paisibles du parc attenant. C’est bien, en effet, la présence humaine qui justifie l’œuvre, comme cela a déjà été écrit, entre le ciel, la terre, l’eau et l’homme.
Marta Pan, si elle s’exprimait avec une voix douce et lente, tenait à la précision et à la rigueur de son discours au sujet de son travail. Là encore, c’est avec une économie de gestes et sans discours véhément qu’elle défendait son approche de l’art.
Souvent son œuvre s’est trouvée confrontée à l’élément eau, notamment dans une de ses dernières grandes réalisations à Guyancourt en région parisienne où elle put concevoir un parcours imposant de bassins et fontaines. Les sculptures flottantes, réalisées plus tôt dans son itinéraire artistique, gardaient cette majesté à la fois presque immobile et pourtant vivante.

Marta Pan dans l’Encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain

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