Expositions

Peintres voyageurs à La Rochelle (2)

Avec Hervé Di Rosa, c’est l’artiste Tony Soulié qui investit La Rochelle. Investir est le mot car le travail de ce peintre occupe quatre lieux dans la ville : le Cloître des dames blanches présente les œuvres photographiques, la chapelle des dames blanches propose une rétrospective des photo-peintures ainsi que des tableaux réalisés spécialement sur la Rochelle. Le centre Intermondes est consacré à une installation sur le thème des grands volcans. Enfin l’artothèque, au sein de la médiathèque, offre son espace aux lithographies de Tony Soulié.
J’ai évoqué dans un article précédent l’itinéraire de cet artiste nomade.
Comme d’autres, il s’est enrichi sous toutes les latitudes des paysages et des cités traversées. De cette errance, l’artiste s’est employé à traduire à l’aide de moyens multiples ses émotions, son regard.

« Je ne me pose jamais en photographe seul, la peinture est le fil conducteur, la déviance avec le réel, sans hiérarchie, travestie, créant une matière fluide de transit, de transe et catastrophe, la photo peinture apparaît alors comme une matière hybride « dévoratrice d’espace », d’où les vues de villes du monde, de déserts, de volcans, de vanités androgynes et ce n’est qu’à ce moment que la photo se révèle machine à créer ! »

Sur cette terre , le peintre a vu les paysages, les cités, beaucoup moins les hommes et les femmes. Certes, l’homme n’est pas absent. On le devine dans les rues de Manhattan ou dans les nombreuses autres cités américaines photographiées et peintes. On l’entrevoit à l’occasion sur une pirogue, sur un arbre…Mais généralement, cet homme reste une silhouette anonyme. La vie sur terre passe de façon allusive sur ces photos peintes, sur cette peinture jouant entre la figuration presque objective de la photographie et l’intrusion souvent brutale d’un peinture abstraite, aux couleurs violentes.

Street II Tony Soulié

Les villes, les déserts, les volcans attirent l’artiste.
« Les villes, explique-t-il, je les vois d’une façon abstraite. Elles appartiennent à tout le monde, mais comment les traduire à travers ma vision ? Ce que j’aime, c’est coller ma propre histoire sur une ville comme New York, par exemple, qui est devenue une icône. »

Autour du monde, Tony Soulié serait-il, lui aussi, à la recherche de sa propre identité, poussant toujours plus loin cette quête de soi-même ?  Ni reporter, ni ethnographe, le peintre, le photographe poursuit ce voyage avec ses questions. Quelques une des ses réponses sont à voir dans cette ville tellement liée elle aussi aux voyages et aux découvertes.

Photo 2 source : http://www.estampe.fr/Estampes-STREET-II-Peinture-de-TONY-SOULIE-p-3120.html

Tony Soulié
La Rochelle

jusqu’au 19 aout 2012

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