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Mémoires d’expositions : « Annoncez la couleur! » au château de Vascoeuil en 2017

Après Orléans, Perpignan et Agen, l’exposition « Annoncez la couleur ! » est accueillie au château de Vascoeuil en 2017. L’oeuvre de Gérard Fromanger bénéficie à Vascoeuil d’un cadre somptueux pour développer plusieurs grandes séries de son oeuvre. Le Château est aujourd’hui un centre d’art renommé qui présente d’importantes expositions de peintures et de sculpture. Le site, classé et inscrit, comporte un magnifique colombier du XVIIe siècle avec son système d’échelle tournante entouré de jardins et parc de sculptures, avec, en permanence, plus d’une cinquantaine d’oeuvres d’artistes modernes et contemporains. Par ailleurs un musée est consacré dans une dépendance du XVIIIe siècle à l’historien Jules Michelet (1798-1974) qui séjourna à Vascoeuil et y écrivit de longues années.

« Je me suis toujours demandé ce qui était à l’origine de la quadrichromie, technique avec laquelle j’ai fait plusieurs séries de peinture. Avant la quadrichromie, il y a eu la trichromie utilisée par le fameux Ducos du Hauron. Avec un nom pareil, on ne peut pas l’oublier. Avec sa physionomie que l’on découvre dans les photographies noir et blanc de l’époque, ça m’a donné envie de faire son portrait avec l’idée de trichromie.
Cela peut être quoi la constante d’un peintre ? Pour certains ce sera la matière, pour d’autres la forme, pour d’autres encore l’environnement. Pour ma part, l’idée c’était d’expérimenter la couleur et la couleur est devenue ma constante. Je suis davantage un homme de la lumière que de la nuit et sans lumière, il n’y a pas de couleur. La couleur est devenue ma constante dans la lumière.
Alors l’idée de Ducos du Hauron, avec sa méthode d’extraction et de reproduction de la couleur, va me servir pour inventer une nouvelle vision de la quadrichromie. Par exemple, dans la série des Quadrichromies, si je bouge un peu la reproduction techniquement parfaite, impeccable, des trois couleurs primaires et du noir, ah ! il se passe quelque chose, je donne une autre image du réel.
Plus tard, j’apprends, je ne sais pas par quel hasard, que l’arc-en-ciel s’appelle également « l’écharpe d’Iris ». J’apprends, en effet, que Zeus avait, entre autres amoureuses, une certaine Iris.
Tout d’un coup : Iris, l’irisation, l’oeil, cela m’intéresse beaucoup. Je vais un peu plus loin et j’apprends qu’Iris après avoir passé une nuit d’amour avec Zeus, celui-ci l’envoie sur la terre avec une écharpe pour déposer les rayons de couleur sur la terre pour faire se lever la lumière.
Dans tous les tableaux de la Série noire , il y a l’arc-en-ciel 3 avec des morceaux de couleur déposés par Iris sur un petit bout d’arrêt d’autobus, un petit bout de trottoir, un petit morceau de kiosque à journaux, une roue de bagnole, sur n’importe quoi qui fait mon univers quand je marche dans le monde. Donc dans la « Série noire », ce n’est pas seulement le bicolore d’un monde mafieux, ce sont
toutes les couleurs pour rendre possible la vie dans le polar.
 » Gérard Fromanger


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