Hommage à Michel Deverne

Le plasticien Michel Deverne, qui était âgé de 84 ans, est mort dans la nuit de mercredi à jeudi 8 février dans l’incendie de sa maison de Montmorency (Val-d’Oise). L’incendie a dévasté la totalité des lieux. Les secours ont découvert le corps de l’artiste dans sa chambre.
Michel Deverne, lorsque je l’avais rencontré il y a une quinzaine d’années, était un homme en colère. Après de nombreuses expériences, 1949 les Beaux-Arts, 1950 l’Académie Julian, il poursuit ses expérimentations et va se rapprocher de l’art cinétique.

Obelisque Michel Deverne Brest 1970

Cet artiste, adepte d’un art doublement construit, c’est à dire d’une part venu d’une abstraction géométrique et, d’autre part, appliquant sa création à l’architecture , se sentait quelque peu en marge d’une production artistique contemporaine dont il pensait être à la fois éloigné et exclu.
Pourtant ses réalisations dans le domaine architecturale ont vu le jour et lui survivent aujourd’hui. A Paris La Défense, la grande mosaïque créée par Deverne couvre 2 300m² et est considérée comme étant le plus grand ouvrage jamais réalisé avec cette technique.

"Vive le vent" mosaique Michel Dervene La defense 1986

Nombreuses sont les sculptures en acier réalisées en France ou à l’étranger (Tokyo Banque BNP relief acier inoxydable, Avignon – Grand place de la poste , sculpture acier Corten, Paris R.T.L rue Bayard – relief inox etc…).
Michel Deverne , dans son atelier de Montmorency, poursuivait ses recherches toujours sous le signe de cet art construit et constructible, tout en maugréant chaque jour contre des formes d’art fort éloignées et auxquelles il n’adhérait pas.

Photo Deverne