Découvrir la création
Frère de Henri Pichette, poète et dramaturge, James Pichette (1920-1996) s’installe à Paris dans l’immédiat après-guerre. Sa vocation ne s’affirme pas immédiatement. Ce grand amateur de jazz hésite entre le cinéma et la peinture. A la fin des années quarante, il se partage entre peinture, théâtre,cinéma et se retrouve même acteur aux côtés de Fernandel en 1947. Bien qu’ayant déjà à cette date montré sa peinture dans de nombreux salons et autres expositions collectives, la première exposition qui lui est entièrement consacrée se déroule en 1949, à Paris. A ce moment la peinture de Pichette n’a pas encore trouvé sa véritable identité entre rigueur et gestuelle.
Comme il est également grand voyageur, il s’enrichit, au cours de ses voyages, notamment en Italie. Il obtient en 1952, une bourse d’étude et étudie à Amsterdam, s’attache à l’oeuvre de Mondrian. Pichette découvre l’Espagne, la Tunisie, l’Allemagne notamment. En 1960, il rencontre Sam Francis et Calder à New York.

Toujours en relation avec le spectacle, James Pichette réalise des décors scéniques et crée des costumes pour un montage poétique de son frère Henri Pichette puis, en 1961, pour le Bal des voleurs de J. Anouilh, et, en 1964, pour Marius de Pagnol.
Jazz et peinture
L’amateur de jazz qu’il était et l’homme de spectacle qu’il aurait pu devenir s’étaient retrouvés chez le peintre. Grâce à son ami peintre Jean Berthier, il décide de participer à une série de happenings et collabore alors à différentes expériences de jazz-peinture dont le premier festival de Free jazz qui se tient à Bobino en janvier 1967. Connaissant James Pichette depuis le début des années soixante dix, j’avais eu le privilège de le rencontrer tout au long de ces années dans son atelier de la place de la République à Paris. Cet homme affable savait garder distance et légèreté sur son travail de peintre tout en montrant sa capacité à s’engager pour les causes qui lui paraissaient justes.

Sa peinture , à la recherche d’un équilibre entre gestuelle et rigueur géométrique, trouva dans le cercle un moyen de jouer et confronter les couleurs vives, franches qu’il affectionnait.
Au bout du compte, dans les trente dernières années de sa vie, James Pichette développa une peinture alliant la virtuosité de la peinture gestuelle à la rigueur du tracé hérité de l’abstraction géométrique. Avec, en permanence, un entrain joyeux et rieur, James Pichette se jouait des catégories et trouvait un malin à plaisir à ne pas se laisser enfermer dans l’une ou l’autre.
James Pichette dans l’Encyclopédie audiovisuelle de l’art contemporain
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